Lorsque la musique classique était encore ce qui se faisait de mieux en matière de production musicale, les personnes qui apprenaient le métier et y consacraient leurs vies, pouvaient compter sur la bonne volonté de mécènes pour vivre de leur métier. Aujourd’hui, la musique classique n’est plus aussi prisée qu’à l’époque, et le rôle du musicien classique a dû évoluer en conséquence.
Les débouchés de la formation musicale classique
En France, la formation de musicien classique donne droit à plusieurs débouchés. La première option est l’enseignement de la musique. Ainsi, le diplômé d’un Conservatoire qui détient au moins l’équivalent d’un BAC +2 pourra intégrer une école, pour y enseigner la musique à des débutants.
Ensuite, ceux qui bénéficient d’un BAC +3 pourront jouer dans des orchestres et participer à des spectacles. Ils ont les qualifications nécessaires pour assurer cette fonction. Précisons toutefois qu’il ne s’agit pas de contrats en CDI, mais plutôt de CDD dont ils peuvent se prévaloir en leur qualité « d’intermittents du spectacle ».
Enfin, les diplômés munis d’un diplôme plus avancé auront plus de chance d’intégrer des orchestres à titre permanent. Ils auront donc des CDI à condition de pouvoir se faire une place dans ce secteur hyper concurrentiel.
Les alternatives moins conventionnelles
La formation classique en musique, lorsqu’elle ne débouche pas sur un emploi de musicien ou de professeur de sport, permet tout de même à l’apprenant d’être convenablement outillé pour gagner sa vie. Il peut par exemple se reconvertir en ingénieur du son, ou proposer ses services dans le cadre de productions télévisuelles ou cinématographiques.
Bien entendu, rien n’empêche le diplômé de se lancer à son propre compte et de produire sa propre musique. Il y a de plus en plus d’artistes qui optent pour cette alternative, et qui se servent de plateformes sociales comme YouTube ou Facebook pour se faire connaître (Piano Guys, Lindsey Stirling, etc.)
De même, les personnes formées dans les conservatoires peuvent compléter leurs connaissances avec d’autres formations. Ils peuvent se spécialiser en droit d’auteurs par exemple ; et travailler dans des structures comme la SACEM.
D’autres peuvent travailler dans l’administration des arts ou compléter leur formation avec des études en rapport avec les nouvelles technologies (en particulier dans l’industrie multimédia). Certains deviennent par exemple historiens spécialisés dans l’histoire de la musique. D’autres contribuent encore dans l’industrie multimédia en participant à la conception d’appareils d’écoute.
En France, on dénombre environ 25.000 musiciens, dans les différents orchestres et ensembles musicaux. Précisons toutefois qu’il y a nettement plus de musiciens sur l’ensemble du territoire, et qu’ils parviennent à trouver des façons originales de mettre leur savoir-faire à contribution. Certains se spécialisent et deviennent fabricant d’instruments musicaux par exemple. C’est dire que les débouchés ne sont pas aussi peu nombreux qu’on pourrait le croire.