Concevoir une pièce musicale n’est pas chose aisée. D’autant plus qu’il faut faire attention à éviter de trop s’inspirer des créations d’autres artistes, tout en mettant tout en œuvre pour que l’audience ne s’ennuie pas à cause d’une composition trop prévisible. C’est ce qui pousse parfois les compositeurs et artistes à chercher, hors des règles établies, de nouveaux codes et règles musicales.
Un des exemples les plus intéressants, mais pas nécessairement les plus connus, est l’œuvre d’Earle Brown. Musicien contemporain, il crée « 25 pages », une partition pour piano qui a une particularité majeure : les pages ne sont pas numérotées.
Conséquence : les différentes pages peuvent être organisées dans n’importe quel ordre. Et c’est là que le génie de l’auteur fait surface. Peu importe l’ordre dans lequel les pages sont rangées, la partition qui naît de cette combinaison est une pièce unique et parfaitement jouable. Il y a donc des centaines, voire des milliers de combinaisons possibles. Et à cette date, personne ne peut prétendre avoir entendu toutes les versions des « Vingt-Cinq Pages » d’Earle Brown.
Mais ce n’est pas uniquement au niveau des compositeurs qu’on retrouve des créations insolites. En effet, les instruments de musique peuvent parfois surprendre, même si la musique qui est créée avec, reste parfaitement valide.
On retrouve par exemple des tubas gigantesques, de la musique faite avec des verres, avec des végétaux, des guimbardes, le beat-box, et bien plus encore ! D’autres encore parviennent à créer des instruments comme des ocarinas à partir de pommes de terre sculptées, ou à créer des instruments particulièrement complexes qui jouent presque seuls les partitions qui sont créées pour eux. En somme, la musique est une expression créative, et par conséquent, elle est loin de se limiter à des codes stricts.